Envisager un crédit immobilier exige de respecter un certain nombre de conditions imposées par les banques. Celles-ci ont été instaurées dans l’optique de sécuriser au maximum le prêt en évitant les défauts de remboursement, mais surtout, elles vont permettre d’empêcher un éventuel surendettement de l’emprunteur. Quelles sont ces différentes conditions exigées par les banques ? Réponses.

La capacité d’endettement

L’un des critères majeurs pris en compte par les banques avant d’accorder un crédit immobilier concerne le taux d’endettement. Elles évaluent entre autres les loyers de votre logement, les différents prêts en cours, les assurances en tout genre et les impôts. Si ce taux excède les 33% de vos revenus, il y a de grandes chances que la banque refuse de vous accorder l’emprunt, car elle estime que vous ne serez pas en mesure d’honorer convenablement vos mensualités. De plus, le Haut conseil de stabilité financière et la Banque de France mettent la pression aux organismes financiers pour qu’ils ne soient surtout pas laxistes concernant ce taux d’endettement, ce qui complique les choses pour les emprunteurs. À part cela, la banque va aussi passer au peigne fin votre reste à vivre. Il est question ici du montant qu’il vous reste tous les mois après avoir payé vos charges et vos crédits. Il est impératif que vous continuiez à être en mesure de faire vivre votre famille malgré vos dépenses parallèles. Un reste à vivre trop bas constitue un facteur de refus d’un crédit immobilier. Le seuil minimum toléré est de 1200 à 1500 euros par couple avec une majoration de 300 à 500 euros par enfant à charge. Le saut de charges est également pris en compte. Il s’agit de la différence entre la future mensualité de crédit et votre loyer actuel si vous louez votre maison. Si votre loyer est trop élevé et que vos échéances de prêt le sont également, la banque ne vous ouvrira pas ses portes.

Le profil de l’emprunteur

La banque va examiner votre profil, à commencer par votre stabilité professionnelle. Sachez d’ores et déjà que si vous êtes un fonctionnaire ou que vous avez un CDI depuis plus d’un an dans votre boîte, vous pouvez gagner facilement la confiance de votre banquier. Ce qui n’est pas forcément le cas des personnes en CDD, en intérim et celles qui ont un emploi précaire et des revenus instables. Le risque de ne pas se faire rembourser est trop élevé pour accepter la demande de crédit de ces profils. Par ailleurs, votre comportement est aussi passé au crible. Avoir régulièrement des incidents de paiement, des découverts bancaires et autres avis de tiers détenteurs ne jouent strictement pas en votre faveur. Les abus de jeux en ligne et les dépenses inutiles et excessives sont également à éviter. De toute façon, vous ne pourrez rien cacher à la banque puisqu’elle analysera vos comptes bancaires au moment d’étudier votre dossier.

L’apport personnel

Vous ne devez jamais négliger l’apport personnel si vous voulez avoir toutes vos chances d’obtenir un emprunt immobilier. Il s’agit du montant que vous êtes en mesure d’injecter dans le projet par vos propres moyens. Cet apport représente généralement 10% du coût total du crédit s’il est question d’un couple en CDI, 30% si vous êtes une personne seule ou si vous êtes un couple en intérim ou CDD, 20% si vous êtes en couple et que votre conjoint est en CDD, mais que vous êtes en CDI et entre 0 à 10% si vous êtes un couple de fonctionnaires. Présenter un apport personnel est très avantageux, car cela rassure les banques sur votre capacité à mettre de l’argent de côté et donc de votre capacité de remboursement. En fournissant une contribution financière élevée, vous pourrez aussi obtenir des taux d’intérêt plus bas. En même temps, les conditions d’accès au crédit vont également s’assouplir que ce soit au niveau des réponses qui seront plus rapides ou des frais de dossier qui vont diminuer.

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